Développement de l’Arctique.

L’Arctique canadien a connu d’importants changements environnementaux causés par des températures plus élevées et le recul de la glace. Ces changements environnementaux offrent des possibilités économiques aux secteurs de l’exploitation des ressources, du tourisme et du transport maritime, mais ces débouchés comportent des risques.

Au laboratoire du GESP, nous étudions les aspects humains et politiques des changements climatiques. Dans le domaine de la recherche sur le développement de l’Arctique, nous collaborons avec des groupes communautaires et inuits, ainsi que nos partenaires des secteurs public et privé pour trouver les meilleures approches de développement pour profiter de ces possibilités et de créer un avenir durable sur le plan économique et environnemental.

Projets sur le développement de l’Arctique

RECHERCHE DU GESP

CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET COMMERCE

RECHERCHE DU GESP

TOURISME MARITIME DANS L’ARCTIQUE

RECHERCHE DU GESP

L’ACCÈS À LA JUSTICE POUR LES FEMMES INUITES DU KITIKMEOT

RECHERCHE DU GESP

LE DÉVELOPPEMENT DU TOURISME À GJOA HAVEN, AU NUNAVUT

RECHERCHE DU GESP

EXAMINER LA RELATION ENTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LE TOURISME

RECHERCHE DU GESP

CHANGEMENT ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DANS L’ARCTIQUE CANADIEN

RECHERCHE DU GESP

IMPACTS DE L’EXPLOITATION DES RESSOURCES SUR LES SYSTÈMES ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX

CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET COMMERCE

Financé par le Programme des chaires de recherche du Canada (2020 – 2021)

Jackie Dawson, Jean Holloway, Nathan Debortoli (Université d’Ottawa) et Elizabeth Gilmour (Environnement et changement climatique Canada)

Le commerce est au fondement et demeure au cœur de la civilisation humaine et de la société moderne; d’ailleurs, le commerce et l’économie mondiale sont intrinsèquement liés. Aujourd’hui, plus de 80 % de toutes les marchandises sont transportées par voie maritime à un moment donné de leur parcours et, sans infrastructure de chaîne d’approvisionnement (p. ex., routes, voies ferrées), la société telle qu’on la connaît n’existerait pas. Le commerce international, national et intercontinental fait partie intégrante de l’économie nord-américaine. On prévoit que les changements climatiques auront des répercussions sur une grande partie du système des échanges commerciaux au cours du prochain siècle. Les changements climatiques peuvent perturber le commerce, à la fois rapidement, en raison d’événements extrêmes, et lentement, en raison d’une évolution progressive des températures et des précipitations. Cependant, ils peuvent aussi être un moteur de changement des structures commerciales, en augmentant le volume des marchandises échangées et en créant de nouveaux couloirs de transport. Le recul de la glace de mer dans l’Arctique, qui ouvre le passage du Nord-Ouest au moins une partie de l’année, présente un intérêt particulier, car il crée des couloirs de transport d’est en ouest plus efficaces et réduit le coût encouru par bateau.

Malgré l’importance manifeste du commerce mondial et les répercussions imminentes des changements climatiques, peu d’efforts ont été déployés pour établir un lien entre les deux à l’échelle de la politique internationale. Ce projet vise à détecter les lacunes des connaissances actuelles sur les changements climatiques et le commerce et à suggérer des façons de formuler des recommandations fortes en matière de politique pour un avenir durable sur le plan économique et environnemental.

Photo : Annika Ogilvie

TOURISME MARITIME DANS L’ARCTIQUE : PERSPECTIVES D’INNOVATION EN MATIÈRE DE GESTION AU NUNAVUT (CANADA)

Financé par le Programme des chaires de recherche du Canada et MEOPAR (2018 – 2022)

Andrew Orawiec, Jackie Dawson, Marc Saner, Sonia Wesche (Université d’Ottawa) et Laurel Besco (Université de Toronto)

La recherche d’Andrew Orawiec vise à examiner l’arsenal actuel d’outils de gouvernance, de gestion et de politique qui s’appliquent au tourisme maritime au Nunavut. Il cherchera à appliquer ses résultats dans des études de cas reliées à deux domaines en comparant les tendances spatiales et temporelles du tourisme maritime afin d’illustrer et d’analyser l’efficacité relative de ces outils dans différents contextes géographiques. À partir de ces résultats, il pourra tirer des conclusions et formuler des recommandations qui éclaireront le tracé des couloirs de navigation à faible impact du gouvernement fédéral afin de mieux refléter les activités des navires de tourisme et d’améliorer la participation des Inuits grâce à des approches de cogouvernance et de cogestion.

Photo : Emma Stewart

L’ACCÈS À LA JUSTICE POUR LES FEMMES INUITES DU KITIKMEOT : EXPLORER LES INTERSECTIONS ENTRE LOGEMENT PRÉCAIRE ET VIOLENCE SEXISTE AU NUNAVUT

Financé par le CRSH, la Chaire Shirley E. Greenberg pour les femmes et la profession juridique et le Programme des chaires de recherche du Canada (2018 – en cours)

Gloria Song, Jackie Dawson, Angela Cameron, David Wiseman (Université d’Ottawa) et Miriam Jorgensen (Université de l’Arizona)

Cette proposition de recherche vise à étudier les lacunes du système juridique au Nunavut en ce qui a trait aux solutions fournies aux femmes inuites de la région du Kitikmeot qui demandent de l’aide face à la crise du logement et aux problèmes de violence familiale présents au Nunavut actuellement. La recherche examinera les répercussions de la pénurie de logements et des lois sur le logement sur l’accès à la justice pour les Inuites victimes de violence familiale dans cette région.

Photo : Emma Stewart

LE DÉVELOPPEMENT DU TOURISME À GJOA HAVEN, AU NUNAVUT : ÉTUDIER LE POTENTIEL DES ÉPAVES DE FRANKLIN COMME DESTINATION TOURISTIQUE

Financé par MEOPAR, Clear Seas, le Programme de formation scientifique dans le Nord, le Programme des chaires de recherche du Canada et le CRSH (2017 – 2022)

Melissa Weber, Jackie Dawson et Natalie Carter (Université d’Ottawa)

La découverte récente des épaves de Franklin et la création d’un lieu historique national à cet endroit devraient générer une demande touristique importante et des possibilités de développement pour la collectivité voisine de Gjoa Haven (Nunavut). Cette recherche vise à : 1) comprendre les facteurs susceptibles d’influencer le développement touristique à Gjoa Haven; 2) documenter les perspectives communautaires sur les épaves de Franklin comme destination touristique; 3) explorer l’expérience de visite désirée par les touristes potentiels au site des épaves; et 4) déterminer de quelle manière la découverte récente des épaves de Franklin peut influencer le développement du tourisme à Gjoa Haven.

Photo : Melissa Weber

EXAMINER LA RELATION ENTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LE TOURISME : UNE ÉTUDE DE CAS DE L’INDUSTRIE DE L’OBSERVATION DES OURS POLAIRES À CHURCHILL

Financé par le Programme de formation scientifique dans le Nord, le Programme des chaires de recherche du Canada et le Northern Research Fund (2017 – 2019)

Jamie d’Souza, Jackie Dawson, Anders Knudby, Marc Saner (Université d’Ottawa) et Mark Groulx (Université du nord de la Colombie-Britannique)

Depuis plus de 50 ans, la ville de Churchill, au Manitoba, offre aux visiteurs la chance unique d’observer des ours polaires dans leur habitat naturel. Au cours de cette même période, la hausse des températures dans l’Arctique et l’évolution de l’état de la glace de mer ont eu des répercussions négatives sur la population d’ours polaires de l’ouest de la baie d’Hudson. En 2008, le terme « tourisme de la dernière chance » a fait son apparition dans ce contexte, une façon de dire que la demande pour ces voyages dans le Nord naissait d’un désir de voir ces animaux « avant qu’ils ne disparaissent ». Paradoxalement, les touristes utilisent des modes de transport très énergivores pour se rendre dans l’Arctique, ce qui génère des émissions de gaz à effet de serre dont on sait qu’ils sont les principales causes des changements climatiques d’origine anthropique. Dans ce projet, nous avons comparé la contribution totale des gaz à effet de serre de l’industrie de l’observation des ours polaires et les connaissances des touristes sur le climat avec les résultats de l’étude de 2008 et nous avons relevé tous les changements survenus dans la dernière décennie. Au cours de la saison d’observation des ours polaires de 2018, les émissions de gaz à effet de serre ont été estimées à 23 017 tonnes de CO2, une légère hausse par rapport à 2008 qui est principalement attribuable au recours au transport aérien. Les résultats ont également indiqué que 92 % des touristes croient à l’existence des changements climatiques et que 73 % font un rapprochement entre ceux-ci et le transport aérien. La conclusion était semblable dix ans plus tôt. Les résultats de cette recherche établissent que les habitudes de consommation n’ont pas changé, malgré une prise de conscience face aux changements climatiques et à ses effets.

Photo : Jackie Dawson

CHANGEMENT ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DANS L’ARCTIQUE CANADIEN (CEDAC)

Financé par le CRSH et le Programme des chaires de recherche du Canada (2014 – 2017)

Kathryn Lupton, Jackie Dawson, Brenda McDougall (Université d’Ottawa), Miriam Jorgensen, Steve Cornell (Université de l’Arizona) et Margaret Johnston (Université Lakehead)

La négociation de l’Accord sur les revendications territoriales du Nunavut de 1993 et la création subséquente du territoire du Nunavut en 1999 ont été considérées par certains comme le début de la réconciliation de nation à nation entre les Inuits de l’Arctique de l’Est et le Canada. Les institutions gouvernementales qui ont été créées grâce à cet accord visent en partie à aider les Inuits à façonner leur prospérité économique sur le territoire selon leur façon de faire. Cependant, on connaît mal la vision qu’ont les planificateurs et les décideurs territoriaux et régionaux en position d’autorité d’un « développement économique prospère » au Nunavut et les éventuelles répercussions de cette vision sur l’autodétermination des Inuits. Nous avons mené des entrevues auprès d’informateurs clés du gouvernement du Nunavut et de plusieurs organisations de revendications territoriales inuites (n = 17) pour comprendre leur vision d’un développement prospère du territoire et les éléments qui seraient nécessaires pour la réaliser selon eux. Pour analyser les résultats des entrevues, nous avons utilisé un cadre conceptuel sur la construction des nations autochtones du Harvard Project on American Indian Economic Development, un outil qui est le fruit de trente ans de recherche. Les résultats de cette analyse qualitative indiquent que les informateurs clés interprètent leur rôle concernant l’autodétermination des Inuits comme celui de promouvoir la participation des Inuits à l’économie fondée sur le marché et le travail à salaire du Nunavut. Cette vision a d’importantes répercussions sur les possibilités de concertations et de collaborations entre le gouvernement du Nunavut et les organisations de revendications territoriales inuites dans leurs initiatives socio-économiques au nom des Nunavummiuts.

Photo : Jackie Dawson

ÉTUDE QUALITATIVE DES IMPACTS DE L’EXPLOITATION DES RESSOURCES SUR LES SYSTÈMES ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX À POND INLET, AU NUNAVUT

Financé par le CRSH et le Programme des chaires de recherche du Canada (2011 – 2015)

Roger Ritsema, Jackie Dawson, Brenda McDougall (Université d’Ottawa), Miriam Jorgensen, Steve Cornell (Université de l’Arizona) et Margaret Johnston (Université Lakehead)

Les changements climatiques et la demande mondiale pour les matières premières ont rendu les ressources naturelles dans les régions arctiques plus accessibles et facilité leur exploitation. Ainsi, le Nunavut est désormais en mesure de concurrencer les marchés mondiaux du pétrole, du gaz, des minéraux et des métaux précieux. Dans le cadre de cette thèse présentée sous forme d’article, la communauté majoritairement inuite de Pond Inlet, au Nunavut, a fait l’objet d’une étude de cas qui intègre le cadre conceptuel sur la construction de la nation du Harvard Project on American Indian Economic Development, ainsi que la théorie postcoloniale pour étudier l’exploitation des ressources dans l’Arctique canadien. Le cadre sur la construction de la nation est une méthode reconnue et validée pour comprendre le développement économique dans les sociétés autochtones; au cours des trente dernières années, il a été perfectionné et utilisé dans des centaines d’études de cas. À partir de nos entrevues avec les résidents et les décideurs de la région, nous avons constaté que la communauté de Pond Inlet ne dispose pas actuellement d’une autodétermination et d’institutions efficaces qui lui permettraient de mettre en œuvre des stratégies locales de prospérité en raison d’un ensemble complexe de facteurs, y compris des lacunes en éducation, un manque de capacités, des besoins en infrastructure et une structure décisionnelle centralisée qui est mal adaptée à la culture locale et ne fait qu’aliéner les résidents. Nous en concluons que le boom des ressources attendu dans l’Arctique canadien risque indirectement de répéter l’assimilation du passé colonial sous couvert de raisons économiques contemporaines au lieu de permettre à la région de se développer selon une approche inclusive et équilibrée, conforme aux idées de la population locale au sujet du développement et de la continuité culturelle.

Photo : Jackie Dawson